Bonjour,
je commence par cette phrase libératoire :
Don’t Take Anything Personally. Nothing others do is because of you.
– Miguel Angel Ruiz
Mais surtout, je tiens à partager cette vidéo, et même ce tableau précis, sur le “style explicatif” et son rôle dans l’optimisme appris (à 3mn17s précisément) :
Quand on se prend une critique, une mauvaise note, une défaite, on peut se dire qu’elle est :
- personnelle (c’est toi qui est nul !)
- générale (et en plus tout est nul chez toi !)
- permanente (tu resteras toujours nul !)
Et quand on reçoit un compliment, une bonne note, une victoire, on peut se dire qu’elle est :
- impersonnelle (le contrôle était facile, les adversaires étaient fatigués)
- spécifique (c’est juste pour la géométrie, pas les équations, pas toutes les maths)
- temporaire (c’est pour ce contrôle, ce match)
C’est “l’explication pessimiste”.
Bien sûr, on peut inverser le style d’explication :
- le compliment est personnel, général et permanent (je suis une personne fantastique)
- la déconvenue est impersonnelle, spécifique et temporaire (j’ai raté un exercice, j’ai trébuché durant le match, j’étais fatigué…)
… et c’est l’explication optimiste.
Quand j’ai lu les bouddhistes ou les stoïques “tu ne changeras pas le monde, mais tu peux changer comment tu y réagis”, je me suis dit que c’était bien gentil mais que ça n’allait pas changer grand chose : que je “sois positif” ou pas, ma voiture est toujours accidentée, mon loyer est toujours à payer, je suis toujours malade…
Mais mine de rien, un style d’explication, répété maintes et maintes fois, va pouvoir nous mettre dans un état de désespoir acquis, d’apathie, dans lequel on subit… ou nous mettre dans l’optimisme appris, dans lequel on attend et on va au devant de ce que la vie nous réservera.
Nous sommes tous les héros de notre propre histoire, et on se raconte le monde à nous-mêmes. Ça a beaucoup plus d’impact qu’on pourrait croire.